CoopsEU17 Economie collaborative. Satisfaire des besoins par la mutualisation de ressources, c’est la définition du modèle coopératif !

Publié le 30/04/2017 Par nathalie dans Blog  -  Economie-collaborative

Cooperatives europe

Satisfaire des besoins par la mutualisation de ressources, c’est la définition du modèle coopératif !

(Extrait de Cooperatives Europe General Assembly 2017 #coopsEU17

FEBECOOP

Selon Jacques Debry de Febecoop Belgique : Satisfaire des besoins par la mutualisation de ressources, c’est la définition du modèle coopératif ! L’économie collaborative tente de mutualiser des ressources (objets, services, connaissances, …) avec l’objectif de récolter pour chacun des participants un avantage de cette mise en commun. Cela se fait souvent grâce à un outil qui est une plateforme internet. Le digital est souvent au cœur du concept. L’objectif principal de l’économie collaborative est donc de retirer les bénéfices de la participation (usage au lieu de la possession). Si on met en regard les objectifs de l’économie collaborative avec le modèle coopératif (définition, valeurs, éthique et principes donnés par l’ACI) on s’aperçoit que le modèle coopératif correspond aux projets collaboratifs. Dans le modèle coopératif on est clairement dans l’association entre personnes, association qui est gérée démocratiquement, avec une adhésion libre et volontaire ; une adhésion qui est personnelle. L’économie collaborative a le même objectif :  mettre en rapport des personnes sans rapport hiérarchique, avec une relation de confiance.

 

 

L’économie collaborative crée des communs. Le modèle coopératif apporte clairement une réponse juridique à la création de ces communs.

Jacques Debry de Febecoop Belgique : Dans l’économie collaborative, on cherche à créer des communs : on est entre la propriété privée et la propriété publique. Entre la propriété privée et la propriété publique, quelque chose doit émerger et trouver un statut juridique. Or quand une société coopérative mutualise des ressources, mutualise le produit qu'elle crée, voir notamment le principe de l'impartagabilité des réserves, elle crée des communs.  Le modèle coopératif a donc clairement une réponse à cette problématique. Le projet collaboratif passe par une plateforme qui est un outil. Dans un projet collaboratif sous forme de coopérative, la plateforme appartient à la coopérative et appartient collectivement aux coopérateurs !

 

 

Le projet d’économie collaborative doit permettre aux participants de retirer des avantages de la mutualisation qu’ils organisent et l’objectif n’est pas de rémunérer un actionnaire.

Jacques Debry de Febecoop Belgique : Le troisième principe coopératif tel que défini par l’ACI va dans ce sens : limitation des dividendes, mutualisation des réserves, ristournes et avantages coopérateurs qui sont rétrocédés aux coopérateurs au prorata de leur coopération. Cela va donc dans le même sens que ce que l’on recherche dans un projet collaboratif. On est en coopérative, dans une logique de service et pas dans une logique de profil. Le projet d’économie collaborative doit organiser sa maitrise du projet. Cela correspond au 4ème principe coopératif de l’ACI : L’autonomie et l’indépendance sont essentielles à la gouvernance d’une coopérative. (extrait vidéo minutes 5 :54 à 7:25)

 

 

Il existe aussi certains écarts entre le coopératif et le collaboratif :

Cooperatives europe economie collaborative

Selon Jacques Debry de Febecoop Belgique : Il existe des différences, des écarts entre le monde coopératif et l'économie collaborative. Toutes ces différences existent, essentiellement, parce qu’on n’a pas la même histoire. (extrait vidéo minutes 12 :30 – 13 :11)

  1. La plupart des gens qui initient des projets collaboratifs n’ont aucune culture du coopératif.

    Il a certains écarts auxquels il faut faire attention si l’on veut aller vers l’économie collaborative. On ne parle pas le même langage, et l’approche de départ n’est pas la même. La plupart des gens qui initient des projets collaboratifs n’ont aucune culture du coopératif. Beaucoup de projets collaboratifs n’émergent pas le l’économie solidaire et sociale, mais de personnes qui viennent de tout autre milieu qui sont dans le digital et ne savent même pas ce qu’est une coopérative. (extrait vidéo minutes 8 :15 – 9 :80)
  1. Dans le modèle coopératif, on a en principe une communauté homogène : consommateur ou producteur.

    Dans l’économie collaborative on passe de l’un a l’autre. Le modèle coopératif n’est pas conçu comme cela au départ. Mais ce n’est pas du tout insurmontable. Il faut créer une coopérative qui permette à des coopérateurs de passer de l’un à l’autre. (extrait vidéo minutes 9 :80 – 11 :12)

  1. Le rôle de l’innovation technologie est au cœur du projet collaboratif.

    L'innovation technologique est souvent le moteur du projet d'économie collaborative, ce qui n’est pas le cas dans un projet coopératif classique.

     

 

En conclusion, la forme coopérative est un bon moyen pour maintenir les projets d’économie collaborative dans une configuration : valeurs – efficacité – solidarité.

Jacques Debry de Febecoop Belgique : Nous, en tant que mouvement coopératif pouvons apporter au monde collaboratif un modèle structuré, éprouvé par le temps, et qui est solide. Le modèle coopératif est en outre souple et peut s’adapter pour rencontrer les besoins de l’économie collaborative. Il s’agit d’une opportunité pour le mouvement coopératif. Le mouvement coopératif a vocation d’être présent dans tous les secteurs et les correspondances poussent encore plus à y aller. Il faut développer une expertise technique pour aider les projets d’économie collaborative qui souhaitent prendre une forme coopérative. La vieille économie sociale doit se mobiliser pour mettre des moyens a disposition et aider le collaboratif sous forme de coopératives à se développer. Et les actions devraient être prises à l’international. Febecoop travaille d’ailleurs activement sur le sujet. (extrait vidéo minutes 13:11 – 15:40)

 

 

 

Autre intervention lors de la #coopseu17 à Malte 27/4/17 à 28/4/17: 

Intervention lors de la réunion du CECOP 26/04/2017 à Malte:

  • cicopa

    Intervention de Sandrino Graceffa de la Smart lors de la réunion du CICOPA du 26/04/2017 Les coopératives pour lutter contre l'ubérisation : Selon Sandrino graceffa de la Smart, les chauffeurs Uber sont des prolétaires qui exécutent ce que la plateforme leur dit de faire. La plateforme Uber a réussi à faire croire à ses travailleurs qu’ils étaient indépendants. Mais en même temps, Les chauffeurs Uber ont de moins en moins de liberté. Ils ne choisissent pas le prix de vente, ils ne choisissent pas le client

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