Les coopératives, la solution pour lutter contre l'ubérisation

Publié le 27/04/2017 Par nathalie dans Blog  -  Economie-collaborative

CECOP

Economie collaborative ? Ubérisation ? Les chauffeurs Uber sont des prolétaires qui exécutent ce que la plateforme leur dit de faire !

Selon Sandrino Graceffa de la Smart, les chauffeurs Uber sont des prolétaires qui exécutent ce que la plateforme leur dit de faire. (Extrait de la conférence CECOP -  du 26/04/2017 - intervention de Sandrino Graceffa de la sMart)

 

 

 

Sandrino Graceffa : La plateforme Uber a réussi à faire croire à ses travailleurs qu’ils étaient indépendants. Mais en même temps, les chauffeurs Uber ont de moins en moins de liberté. Ils ne choisissent pas le prix de vente, ils ne choisissent pas le client, et ne choisissent même plus l’itinéraire. Uber ne paie pas la totalité du coût du travail tout en augmentant la subordination (moins de liberté). Dans un contrat de travail, je prête un peu de ma liberté contre une protection sociale (garantie de rémunération, maladie, retraite, chômage, …).

 

L'avis de pwiic.com sur l'Ubérisation, l'économie collaborative, le salartiat, ...

  • Premièrement, sur pwiic.com nous pensons que l'ubérisation crée des indépendants dépendants (des faux indépendants), et qu'il leur faut une protection sociale. Non pensons aussi que l'économie du partage n'est pas synonyme d'ubérisation. Il y a une différence entre un travailleur occasionnel qui veut rendre un service ou louer ses objets (contre rémunération ou non) et un chauffeur uber à plein temps.
  • Deuxièmement, nous pensons aussi que le salartiat, tel qu'on le connait aujourd'hui, n'est pas adapté à l'économie du partage. Il l'est beaucoup plus dans le cadre de l'ubérisation. Le problème est que, la plateforme numérique regroupe souvent aussi bien des travailleurs occasionnels que des professionnels. Il faut donc clairement pouvoir identifier les professionnels, c'est à dire ceux qui devraient bénéficier d'une protection sociale.
  • Et troisièmement, nous pensons que la plateforme numérique n'est qu'un outil. Et que cet outil devrait appartenir aux travailleurs.

 

 

1. L'économie collaborative crée-t-elle des indépendants dépendants ?

Sur Pwiic.com, nous partageons en partie l’avis de la sMart. Des sociétés telles que Uber créent des indépendants, totalement dépendants ! Il faut choisir :

  • Soit rendre la liberté aux travailleurs indépendants, et donc dans ce cas il ne peut pas y avoir de subordination entre le travailleur et la plateforme numérique.
  • Soit en faire des salariés. Dans ce cas la plateforme peut imposer ses règles : moins de liberté, en échange de la protection sociale.

 

Uber est souvent cité comme exemple, mais beaucoup de plateformes dites collaboratives imposent des règles similaires à leurs travailleurs : cela va du choix de la tenue vestimentaire, aux tarifs de ventes, aux formations imposées par la marque. 

 

2. Le salartiat tel qu'on le connaît aujourd'hui, n'est pas adapté aux travailleurs occasionnels. 

Par la même occasion, sur pwiic.com, nous pensons que le contrat de travail (le salartiat tel qu'on le connait aujourd'hui) n'est pas adapté à l'économie collaborative, s'il s'agit de travailleurs occasionnels. On ne va pas créer un contrat pour une mission de 3h par mois. Or beaucoup de personnes ont envie de rendre service de manière occasionnelle. Elles veulent parfois simplement créer un lien social, rester actives. Et là, nous pouvons parler d'économie collaborative et d'économie de partage. Des société telles qu'Uber, ne respectent pas les règles de l'économie collaborative et ternissent son image. Il faut réelement différencer ce type de pratiques avec les pratiques dites collaboratives (qui sont marginales et occasionnelles). Et lorsque le travail n'est plus occasionnel, il faut que le travailleur bénéficie d'une protection sociale. Le rôle de la plateforme numérique est d'aider le travailleur dans les deux cas de figure. Car un travailleur occasionnel peut rapidement se professionnaliser sur une plateforme. 

 

3. La plateforme doit être un outil mis à disposition du travailleur "autonome".

Que faire pour que la plafeforme numérique respecte les valeurs collaboratives ? La technologie nous permet de travailler de manière plus flexible, de partager plus, d’être connecté, … La révolution des plateformes est bien réelle.  Mais cette révolution numérique doit se faire POUR l’humain. La plateforme numérique qui organise l’échange doit être un outil mis à disposition du travailleur, pour qu’il puisse réaliser son travail (occasionnel ou non). La plateforme n’est rien de plus que le tracteur utile à l'agriculteur, pour qu'il puisse labourer son champ. Et lorsque plusieurs agriculteurs s’associent pour acheter ce tracteur, le mettent en commun, cela nous renvoie plusieurs siècles plus tôt, à la naissance des coopératives. Voilà pourquoi tout comme la Smart, nous avons choisi le modèle coopératif pour créer pwiic.com. Mais, il reste beaucoup de travail à réaliser en coopération avec tous les intervenants ! 

Pwiic, la plateforme pour tous vos services du quotidien

Trouvez un petsitter, un jardinier, un bricoleur, un coach sportif, un cours de guitare, .... 1001 services disponibles près de chez vous.

800 MAGASINS PARTENAIRES, 400 SERVICES VARIÉS

Notifications