CoopsEU17 Economie collaborative groupe Up France. Coopératives, il est largement temps de construire des plateformes nous aussi.
Economie collaborative ? Airbnb, Uber, ...Nous sommes en train de parler d’une économie capitaliste, mais qui va encore plus loin que la mondialisation car elle s’assied sur toutes les lois.
Selon Jean-Philippe Poulnot de Groupe Up France - Extrait de Cooperatives Europe General Assembly 2017 - #coopsEU17 (Voir Extrait vidéo Jean-Philippe Poulnot - minutes 00:00 à 2:30)
L'économie collaborative est une économie capitaliste qui s'assied sur toutes les lois : travail, paiement des taxes, ...
- Airbnb : Quand on regarde la capitalisation boursière d’Airbnb en 2015, c’est des milliards de dollars et ils ne sont pas propriétaires d’une seule chambre. A côté de cela le groupe Mariot qui emploie des dizaines de milliers de salariés arrive péniblement à 32 milliards de capitalisation. Airbnb ne produit aucun contenu sauf ses conditions générales.
- Facebook : Quand on dépose des informations sur facebook, on en est même plus propriétaire, à tel point que des états sont en train de travailler sur des lois pour autoriser la mort numérique.
- Uber : Autre exemple, Uber qui n’a pas une seule voiture et qui récupère plus de 5% sur les courses. Une très grosse partie de cet argent qui est collecté, sert à financier les voitures autonomes, sans chauffeur !
Economie collaborative ? Pourquoi pas ! Mais il y a 4 conditions à respecter :
Selon Jean-Philippe Poulnot de Groupe Up France, si on veut parler d'économie collaborative, les 4 conditions a respecter sont les suivantes (Extrait vidéo Jean-Philippe Poulnot - minutes 02:30 à 3:15):
- La propriété collective de l’entreprise
- La propriété collective des algorithmes et de tout ce qui tourne autour de la propriété intellectuelle
- Le partage de la valeur entre les parties prenantes
- La gouvernance démocratique
Selon l’étude OuiShare, il existe plusieurs types de startups
(Extrait vidéo Jean-Philippe Poulnot - minutes 03:15 à 6:30)
- Les places de marché: blablacar, airbnbn, Guesttoguest,... Dans cette catégorie, le partage de pouvoir est au mieux facultatif. Le partage de la valeur est interne, c’est-à-dire réservé aux actionnaires
- Les organisations intégrées: On y trouve des entreprises de l’économie sociale et du monde coopératif, telles que coopaname, la louve, solidarité étudiante. Là, le partage du pouvoir est participatif, le partage de la valeur est collectif.
- Les « hybrides »: Mutum, la ruche qui dit oui, … On est dans un partage de pouvoir qui est flexible et la valeur est répartie entre l’interne et l’externe
- Les « collectifs, contributeurs »: makesense, ouishare,…. Qui partagent le pouvoir et la valeur
En résumé, l’étude Ouishare révèle une méconaissance de la part des entrepreneurs du statut coopératif. De plus, quand on est une startup, on se réfère au modèle classique de financement des entreprises. Heureusement, on peut noter tout de même certaines pratiques innovantes : La ruche qui dit oui, a mis en œuvre son comité des contributeurs clés, Mutum préfigure un partage de la valeur, la louve travaille sur une assemblée générale qui propose et vote les décisions clés, ouishare laisse le contributeur proposer et voter les décisions clés.
Que tous les gens qui veulent faire partie de l’économie collaborative discutent avec les syndicats !
Selon Jean-Philippe Poulnot de Groupe Up France (Extrait vidéo Jean-Philippe Poulnot -minutes 06:30 à 8:30):
Le groupe up a fortement appuyé la création de sharers and workers. Que tous les gens qui veulent faire partie de l’économie collaborative discutent avec les syndicats, sur un certaines nombre de sujets, tels que les nouveaux contrats de travail. Il existe aussi une initiative qui est coopventure : l’idée est de soutenir les initiatives de startups dans le numérique dans une logique de capital patient et d’accélérateur
Et le groupe up dans tout cela ?
Selon Jean-Philippe Poulnot de Groupe Up France : (Extrait vidéo Jean-Philippe Poulnot - minutes 08:30 à 9:30)
Le groupe up doit se préocupper de son avenir. Quand on parle de numérisation on parle aussi de risque d’intermédiation, càd quelqu’un qui se met entre vous et le client, comme le fait Uber pour le transport. Il est essentiel de toujours innover. C’est la raison pour laquelle le groupe up a investi dans deux fonds d’innovation
Nous pesons plus lourd que n’importe laquelle de ces plateformes ! Il est largement temps de construire des plateformes nous aussi.
Jean-Philippe Poulnot de Groupe Up France (Extrait vidéo minutes 09:30 à 11:20) :
En conclusion, la coopération dans le monde, c’est 1 milliard de coopérateurs, 2,5 milliards de clients, … on pèse plus lourd que n’importe laquelle de ces plateformes ! Il est largement temps de construire des plateformes nous aussi. Il faut favoriser l’inter-coopération, en ce compris avec les autres formes d’économies sociales et solidaires : travailler avec des mutuelles, des associations, des fondations, travailler avec certains entrepreneurs locaux.
Autre intervention lors de la #coopseu17 à Malte 27/4/17 à 28/4/17:
- Intervention de Jacques Debry de Febecoop - 28/04/2017 Satisfaire des besoins par la mutualisation de ressources, c’est la définition du modèle coopératif ! L’économie collaborative crée des communs. Le modèle coopératif apporte clairement une réponse juridique à la création de ces communs. Le projet d’économie collaborative doit permettre aux participants de retirer des avantages de la mutualisation qu’ils organisent et l’objectif n’est pas de rémunérer un actionnaire
Intervention lors de la réunion du CECOP 26/04/2017 à Malte:
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Intervention de Sandrino Graceffa de la Smart lors de la réunion du CICOPA du 26/04/2017 Les coopératives pour lutter contre l'ubérisation : Selon Sandrino graceffa de la Smart, les chauffeurs Uber sont des prolétaires qui exécutent ce que la plateforme leur dit de faire. La plateforme Uber a réussi à faire croire à ses travailleurs qu’ils étaient indépendants. Mais en même temps, Les chauffeurs Uber ont de moins en moins de liberté. Ils ne choisissent pas le prix de vente, ils ne choisissent pas le client



